Toujours pas mal, mais une occasion manquée.
Honor est de retour à Yeltsin: le Royaume de Manticore essaye de mettre sur pieds une force navale inter-alliance. Pendant une mission d'escorte seulement prévue comme une mise en jambes, elle rencontre une opposition inattendue... Et... Le reste est dans le titre, pas vrai?
De nouveau, une histoire solide, quelques développements intéressants, mais aussi une opportunité manquée, à mon avis. A la fin du premier livre, Honor est coincée dans l'espace à bord d'un vaisseau réduit à l'état d'épave. Il aurait été facile de passer de A à B. Mais au lieu de ça, on s'appuie un long, long prélude (avec ce vieux pervert l'amiral White Haven), qui ne sert pratiquement à rien, avant l'excellent dénouement et scène d'évasion finale. Et en dépit de la longueur inhabituelle du roman, on termine sans vraie résolution, puisqu'il faudra attendre le tome suivant, une première dans la série.
Bon, j'ai noté six, il y a donc quelques circonstances atténuantes... Tout d'abord, cette fois encore, on passe pas mal de temps du côté des Havenites, avec l'Amiral Theismann et Tourville. Haven, avec ses handicaps technologique et organisationnels prononcés, n'est clairement plus favori, face a la machine de guerre Manticoréenne, il est donc aisé de sympathiser avec leurs officiers, qui font de leur mieux en dépit de leurs patrons. Weber réalise cela, et joue ces nouvelles cartes avec adresse. Deuxièmement, ai-je déjà parlé de la scène d'évasion? Elle est torride! Vraiment fun! Pour ceux, donc, qui sont arrivés à ce point de la série, c'est toujours du bon. Cela mis à part, ce n'est certainement pas un des meilleurs épisodes des aventures d'Honor.