Intense et vibrant
Alors que la guerre civile fait rage au Cambodge, Saravouth et Dara, onze et neuf ans, ont néanmoins pu, jusqu’en cette année 1971, mener une existence heureuse auprès de leurs parents, à Phnom Penh...
Par
le 2 déc. 2020
2 j'aime
Une intrigue en trois parties… trois actes qui entrainent le lecteur vers l’effroi et la terreur. Doucement, mais sûrement, l’histoire prend une tournure féroce, ses serres se referment en nous prenant en otage dans un récit d’une grande tristesse où l’espoir se maintient à la surface comme une bouée dans un océan de folie.
L’histoire c’est celle de Saravouth, un garçon sensible et intelligent. Bercé par les histoires racontées par sa mère, il est à la tête d’un Empire merveilleux dans son monde imaginaire, inspiré par Peter Pan et Homère. Il y invite volontiers sa petite sœur Dara à le partager avec lui, en construisant pour elle toutes les annexes possibles. Ainsi, ils deviennent tous les deux gardiens de mémoire de cet univers refuge.
La mémoire, bientôt c’est tout ce qu’il va rester à Saravouth, de sa sœur, fantasque, bagarreuse et qui n’avait pas sa langue dans la poche ; de sa mère et des aventures littéraires dans lesquelles elle emportait ses enfants ; et de son père et de leurs parties d’échecs.
La complicité fraternelle et l’amour attentif de ses parents vont être balayés par la violence qui s’invite au Cambodge. Ça commence comme un remous et on sent venir la vague. La terreur s’installe, comme une rumeur qui progresse, qui grossit, qui déborde. Elle se nourrit de jalousie, d’interprétation, d’incompréhension pour devenir colère et ravager tout ce qui se trouve sur son passage.
L’auteur est parvenu à retranscrire cette montée en pression. Loin des organes d’État, il nous raconte l’histoire par le plus petit atome : l’enfant. À travers son regard on devine, on mesure et on prend conscience du contexte. C’est effarant. Chaque page transpire la douleur. On a envie d’y croire, mais on sait comment se termine l’Histoire, alors on avance pour soutenir Saravouth, l’accompagner au moment T, celui où l’espoir se confronte au désespoir.
Quand l’épilogue arrive, l’histoire prend une nouvelle tournure.
Les images se mêlent aux mots, et ça en devient hébétant.
Créée
le 15 août 2020
Critique lue 256 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Avant la longue flamme rouge
Alors que la guerre civile fait rage au Cambodge, Saravouth et Dara, onze et neuf ans, ont néanmoins pu, jusqu’en cette année 1971, mener une existence heureuse auprès de leurs parents, à Phnom Penh...
Par
le 2 déc. 2020
2 j'aime
Une intrigue en trois parties… trois actes qui entrainent le lecteur vers l’effroi et la terreur. Doucement, mais sûrement, l’histoire prend une tournure féroce, ses serres se referment en nous...
Par
le 15 août 2020
1 j'aime
Il s'agit là d'une histoire vraie, mais on dirait un conte cambodgien. Comme cela arrive parfois, il faut se laisser porter par l'imagination de l'écrivain, ses délires. Il ne faut surtout pas...
Par
le 27 janv. 2022
Du même critique
Roman graphique, reportage documentaire, livre de photo, récit personnels, bande dessinée.. Cet album, c'est un peu de tout ça. Autant au départ, j'ai été intéressée par le fond et presque gênée par...
Par
le 30 juil. 2017
5 j'aime
Pour obtenir des informations sur son compagnon Claire, l'héroïne, décide de poser des questions au meilleur ami de celui-ci grâce à un faux profil Facebook. À partir de là, c'est le début d'une...
Par
le 30 avr. 2017
5 j'aime
J’avais vu passer des entrefilets au sujet de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy financée par le colonel Kadhafi, sans y prêter davantage attention, sans mesurer les dommages directs ou...
Par
le 21 avr. 2019
4 j'aime