C'est pas qu'il est pas sympa Maurice, mais là il pousse le bouchon un peu loin. Franchement, le coup du mercenaire isolé, les mafieux et l'armée russe corrompus, une secte secrète, une gonzesse dont on sait rien... J'aimerais pas habiter dans sa cervelle à l'ami Maurice, doit y avoir un de ces bordels... Le problème dans tout ça, c'est qu'on aime bien et on en redemande!
Malgré un rythme assez inégal, le livre se lit comme un roman cyber-punk: ça sent la crasse, le cuir des blouson de biker, le sable du désert et la robotique à plein pif. Autant dans un premier temps, Dantec embarque son équipe de héros se promener un peu partout dans le monde. On met en place le décor, les relations entre les personnages, leurs histoires, tout ça tout ça... On se retrouve vite avec un beau bordel, mais sans trop se paumer.
Et là, c'est le drame. Un peu plat le déroulement suivant. Heureusement, la fin reprend le même rythme de départ, avec une accélération un peu plus brutale.
Un peu le genre de film que je qualifie de film "Master of Puppets" de la chanson éponyme de Metallica: On démarre costaud, on envoie du rythme pendant un bon gros temps; et clac! on break, sur un tempo plus gentillet, genre ballade-rock, et on remonte pour la forme vers une fin où on lâche les chevaux, limite trop brutalement. (et là aussi on rigole, comme Hetfield à la fin de la chanson).
On aime ou on aime pas, c'est sûr. Mais ça reste du Dantec... en plus lisible que "Villa Vortex" ou "MetaCortex", faut pas déconner non plus...