Babel de Babylon
"Babylon Babies" est un livre surprenant, et sans doute d'autant plus déroutant qu'il mue comme un serpent (cosmique) sans en avoir l'air et nous amène vers un monde qu'on n'avait vraiment pas...
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le 26 janv. 2012
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J'arrive pas. Rien à faire. Putain ! Toutes les conditions étaient réunies, là. J'avais la motivation, le contexte, l'énergie, la volonté... il a tout aspiré dans son vortex, dans les lunettes noires du Dantec. Un seul livre vous plombe et tout est dépeuplé. La semaine est gâchée, tout cet effort pour ne pas avoir la gratification d'atteindre la dernière page, et de le refermer un peu auto satisfait de s'être enfilé 700p d'autisme. La vérité, je me suis rarement autant cassé les dents sur un livre. Ce qui est un gage de singularité du Dantec indubitable. J'aurais essayé, en mode Shia Labeouf hurlant DO IT!!, j'aurais eu la foi en ce Babylon Babies (ouh Babies) au titre aussi rutilant que les lunettes noires du divin Dantec. Tout était fait pour me plaire. Je crois que je fais un rejet de greffe, du genre bionique, ce livre est précis et chirurgical et très bien écrit et hanté d'une atmosphère sombre. Dantec nous perds dans les méandres d'une intrigue rhizomatique, et ça j'apprecie, sauf que je n'arrive pas à saisir le moindre enjeu. Tout est prétexte à écrire, et ça j'apprecie, sauf qu'à un moment c'est tellement dérisoire, tout en étant tellement sérieux que mes yeux rejettent ce qu'ils lisent. Et du coup bah c'est juste lourd à suivre et du coup je m'endors et du coup j'ai mis des années à lire Orages d'Acier de Jünger et du coup bah Babylon Babies m'y fait un peu penser dans son déluge de virilité, jamais sur jouée je pense, je crois vraiment que Dantec était VIRIL, à sa manière, intellectuellement.
Malgré le smog des 150 pages du debut qui immerge directement dans l'ambiance pessimiste de Babylon Babies, malgré la poésie techno-béate (j'aime bien cet argument poétique), malgré des passages sublimes qui me resteront en tête, malgré que je doute comme rarement d'avoir raison, ai-je tort de douter ? je ne crois pas que ce soit une littérature, de par son exigence indubitable, qui me parle à l'heure actuelle, en fait si, elle me parle, mais c'est trop schizo (du coup c'est le thème du livre)
Rhizome, cri, technophilie, schizophrénie , ça vous pas penser à un philosophe ?
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il y a 4 jours
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