Anna Claramond vit dans un New York remodelé par son père, architecte de génie mystérieusement disparu avec son épouse. Sa vie bascule le jour où elle est renversée en voiture par Wynter Seth-Smith, fils de l’homme le plus fortuné de la ville. Sous le charme, Anna cède aux avances du jeune et bel héritier mais, la veille de son mariage, réalise que son prince charmant recèle sa part de mystère. Quel ce Masque qui terrorise la ville ? D’où provient cette voix qui parle dans sa tête ? Quel est donc ce mot qui a disparu de tous les journaux? Pourquoi ne parvient-elle pas à se souvenir de son passé ?
Se plonger dans le roman de Fabrice Colin est l’occasion de se rappeler que la lecture est une bien étrange expérience. Les cinquante premières pages sont en effet fastidieuses, la faute à une intrigue qui peine à démarrer et une écriture embarrassée. L’intérêt croît ensuite et l’on s’engage dans la deuxième partie avec de bonnes dispositions. L’intrigue a en effet décollé, le style s’est affiné, et l’auteur se plaît à mêler dans sa narration des éléments de romance, de science-fiction, de fantastique et de thriller, avec un vrai savoir-faire. Le plaisir et l’immersion atteignent leur paroxysme dans la troisième et dernière partie avant de … s’effondrer dans un dénouement décevant et un épilogue médiocre.
Au final, Bal de givre à New York apparaît comme un roman intéressant mais inégal, d’abord lourd, puis captivant, et en fin de compte désappointant.