" Bel-Ami " pour les nuls
Juin 1880.
Nouvellement employé aux chemins de fer, Georges Duroy déboule à la capitale avec les dents et le zboub qui traînent par terre.
Beau gosse et assez sûr de lui, notre Jojo déambule sur les boul'miches à la recherche de reconnaissance, d'oseille et de p'tits culs, hein, pourquoi pas ?!
Il y rencontre un vieux pote de régiment, le gars Charles Forestier, avec qui il est devenu à l'époque double champion du monde militaire de bite au cirage et vice champion d'Europe de vomi de Kronembourg sur chaussures cirées.
Forestier lui propose même du boulot comme reporter à "La vie Française" histoire d'arrondir ses fins de mois et d'arrêter de regarder passer les trains.
Jojo y découvre l'ébullition des salles de rédacs, les arcanes du pouvoir et les coulisses d'une vie Parisienne débridée.
Il s'y plaît là'dedans le Jojo. Serrer la pogne d'un politicard de la main droite et toucher le cul de sa femme avec la gauche. Pis c'est fastoche les gonzesses pour le Jojo, il est giron le provincial; pis dur comme l'acier.
Son premier papier est rédigé en collaboration avec M"ame Forestier, la femme de son pote, et lui rapporte un petit pactole qui cumulé avec son salaire de " regardeur de trains tourner en rond" lui font tourner le citron.
Un pognon qu'il dilapide aussi rapidement que Cahuzac pour planquer le sien en Suisse.
Mais ce papier plaît au dirlo de la feuille de chou, un certain : Walter. Homme d'affaires malin comme un singe et politiquement très influent qui lui propose des piges dans son journal.
2 mois plus tard, Jojo devient reporter, mais toujours sans un radis en poche.
Mais notre Jojo n'a pas perdu son temps et malgré son manque de flouze, est parvenu à "pécho" une certaine Clotilde de Marelle.
Une bobo échelon 15, alors qu'Aymeric Caron le végétarien du cerveau qui officie chez Ruquier n'est qu'à l'échelon 12. Vise la bobo de compèt' !!
C'est d'ailleurs sa pitchoune qui trouvera son surnom de "Bel-Ami".
La belle Clothilde qui a le coeur sur la main et le feu au cul, lui procure un appart et du pognon et lui explique aussi où c'est qu'il faut appuyer pour faire monter les nanas au 7 ème sans ascenseur. Mais malgré tout, notre Jojo est un incorrigible connard qui accumule dettes et maladies vénériennes un peu partout.
Dragueur invétéré et ordure de première, cet enfoiré baratine éhontément la femme de Forestier, qui lui demande gentiment de ranger son matos et d'aller le foutre sous le nez de M'ame Walter.
Appâter la vieille Walter avec son asticot pour lui permettre de grimper dans son nouveau boulot et ainsi de faire grimper tout ce qui est féminin aux différentes tringles à rideaux de ces trop sages maisons bourgeoises.
BINGO ! La vieille accroche et Jojo la raclure prend en charge la chronique et les échos.
L'ami Forestier malade, Jojo se charge de traiter quelques articles de fond et le fait façon Christophe Barbier écrivant avec son écharpe rouge, ce qui lui vaut les injures justifiés d'un rédacteur de petit journal Parisien et une convocation pour un duel.
Le lendemain à l'aube, dans un bois du Vésinet, v'là nos 2 bonhommes vêtus de leurs flingues et de leurs pantalons marrons qui se font face. Les mains tremblantes.
FEU !
Ces 2 cons se sont manqués ! Par contre on rattrapera pas les falzars. Cette petite affaire ridicule lui fait une pub terrible à notre Jojo l'enfoiré.
Quelques mois après, alors qu'il est peinard en train de reluquer les culs à une terrasse de café, il reçoit une lettre de Madeleine Forestier lui annonçant que le Charlot est au plus mal.
Ni une ni deux, Jojo déboule et regarde mourir son pote, celui qui lui a mis le pied à l'étrier, et en guise d'éloge funèbre demande Madeleine, sa femme, en mariage. On a la classe ou on ne l'a pas, merde !
Finalement et après une tonne de mains au cul insistantes, Madeleine accepte d'épouser Bel-Ami.
A lui la belle vie, l'appart, l'oseille de la Madeleine.
Il passe direct chef des échos, fréquente le gratin culturel et politique de la capitale.
Le voilà aussi bien à son aise dans les chaussons de feu Charlot que dans les fesses en feu de Madeleine.
Ils écrivent ensemble, rêvant de noblesse. "du Roy" ou " Du Roy de Cantel" qu'il signe même notre Jojo l'enflure.
Mais Jojo l'a du mal à l'oublier au Charlot et nourrit même une jalousie obsessionnelle du genre de celle de Christophe Maé pour les gens qui chantent bien.
Les voilà bien en vue dans la place Parisiano-Parisienne.
Il sont proches du député Laroche-Mathieu.
Laroche-Mathieu qui dragouille la Madeleine d'ailleurs, chose que ne supporte pas ce con de Jojo, qui de son côté ne s'en ait jamais privé.
Il entreprend d'ailleurs l'ascension du cul de M'ame Walter; comme ça ! Pour l'amour du sport !
La dégageant sitôt l'ascension de son "mont de Vénus" effectué.
La pauvre vieille pour lui faire plaisir et pour le retenir, lui file un tuyau en bourse que son mari et le député véreux lui ont filé et qui va réjouir son lard-feuille à notre Jojo la gaule.
soixante dix mille balles ! Hop, in ze pocket !
On va voir c'qu'on va voir !! Ils ont voulu la jouer solo ces enfoirés ? Chacun pour sa gueule dorénavant !
Il fait chanter La Madeleine qui vient d'empocher l'héritage d'un vieil aristo à qui, jadis, elle faisait des papouilles.
1 million, il lui a laissé le vieux ! Eh Oh !! Elle va en foutre quoi de cette oseille la Madeleine ?
Allez hop, il lui pique quatre cent mille balles qui feront plus jolies dans son porte-feuilles que dans celui de sa femme.
Mais l'ambition le bouffe à notre Jojo le connard !!
Il n'est jamais rassasié. Il en veut plus ! Il est jaloux de tout, de tout le monde et surtout de son patron : Cette canaille de Walter.
Il veut pécho sa fille au boss. Quel âge ? 17 ?! Rânafout' !!
Rusé comme un renard, il parvient à surprendre sa femme, nue, et le ministre Laroche-Mathieu en pleine discussion avec les fesses de celle-ci. Hé hé !! Allez hop, le divorce.
Place à la jeunesse, tûdjû !! Viens là ma belle Suzette !!
Mais le vieux Walter, il veut pas la lâcher comme ça sa progéniture.
Hein ?! Pas de soucis. Allez hop, notre Jojo l'enlève. Rânafout' !!
Finalement, il obtient le consentement forcé du vieux Walter.
La vieille M'ame Walter est effondrée à l'image de sa poitrine. Poitrine rejeté par un Jojo se sentant rajeunir.
Un petit cul tout neuf et une dot de dix millions de francs, ça vous requinque un homme ma bonne dame !!
Ils se marient à la Madeleine, jolie hommage à son ex, devant un peuple de Paris venu en nombre.
On peut voir la tristesse dans les yeux de Suzette comprenant que son nouvel époux se marie plus avec ses 10 briques en biffetons tout neuf qu'avec son jolie petit décolleté.
C'est le vieux Walter qui aura le mot de la fin lucide et désenchanté :« Il est fort tout de même. Nous aurions pu trouver beaucoup mieux comme position, mais pas comme intelligence et comme avenir. C'est un homme d'avenir. Il sera député et ministre. »
' culé ce Jojo ! ! !
FIN
( Viendez réviser vos classiques et passez votre Bac les doigts dans le pif sur : http://www.senscritique.com/liste/La_Litterature_pour_les_nuls_ou_Les_classiques_racontes_par/354975 )