Bienvenue au club par Am3ni
En voilà une lecture qui n’a pas été reposante !
Commençons par le début (c’est mieux. Même si commencer par la fin ça donne de chouettes trucs. Regardez Memento par exemple. Bref). J’ai mis du temps à vraiment apprécier la lecture, perdu dans une galerie de personnages.
Ceci dit, tous ces personnags bénéficient d’un cadre peu exotique mais bourré de… euh. de trucs intéressants. Bref, y a une vraie ambiance ; cette Angleterre des années 70, le nationalisme, le syndicalisme, l’adolescence,… tout est très bien mis en scène et mélangé par Jonathan Coe.
Vient enfin le moment où chaque personnage est situé, identifié et apprécié (ou non). Jonathan Coe sait écrire, et surtout sait construire. Ses différentes manières de présenter l’histoire : articles de journal, enregistrement de conversation, journal intime,… tout permet de dynamiser l’histoire.
Seulement, en plus du début un peu laborieux, Bienvenue au club n’échappe pas à quelques longueurs (sur plus de 500 pages, on peut le comprendre) et termine sur un chapitre d’une cinquantaine de pages (très) difficile à lire. Car M. Coe a eu l’idée géniale d’écrire une phrase de 50 pages (Prends ça dans les dents Proust). Uniquement à base de virgules donc. Et on ne dirait pas comme ça mais c’est vraiment très dur à lire, on ne sait plus où prendre sa respiration, on est perdu, bref c’est le bordel.
L’idée se comprend parfaitement, on est pris dans le flot des pensées du narrateur, mais concrètement, j’ai eu l’impression de finir le livre complètement exténué.
Ceci dit, et j’aurais pu me limiter à ce point, Bienvenue au club est suffisamment bon pour me donner envie de commencer Le cercle fermé. C’est riche, suffisamment long et complexe et bien écrit.
Et non, je n’ai pas parlé de l’histoire, le résumé d’une phrase suffit. Et puis avec un livre comme celui-ci, ça n’aurait pas vraiment de sens. Et en plus, j’ai pas envie.