Critique de Billy Budd, marin

Dernier roman d’Herman Melville, publié de façon posthume, Billy Budd marin raconte la condamnation à mort d’un jeune matelot innocent, à bord d’un navire de guerre.
La langue de Melville est ici virtuose, fluide, chaque chapitre en amène un autre et petit à petit l’étau se resserre autour du protagoniste principal. Melville dépeint avec précision et richesse les psychologies humaines, les sentiments enfouis et les règles tacites qui vont peu à peu piéger Billy Budd, le transformant en martyr. L’auteur s’attache à raconter son récit sans y prendre part, toujours circonspect et attaché aux faits, créant une narration froide voire âpre et qui ne fait que renforcer l’implacable marche du récit.
Cet aspect documentaire, que Melville maîtrise si bien, tend à rendre le roman encore plus tragique par un effet de contrepoint. Un roman court, chargé, et qui je pense constitue une bonne porte d’entrée dans l’œuvre de Melville.

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