A l’origine, Billy Elliot est un film réalisé par Stephen Daldry, interprété par Jamie Bell dans le rôle principal. Melvin Burgess s’empare ici du scénario de Lee Hall pour écrire un roman qui invite le lecteur à revenir sur l’histoire de cet adolescent rêveur, doué pour la danse qui évolue dans un monde où les garçons font de la boxe et les hommes travaillent à la mine.


Mais Billy grandit à une époque troublée. Nous sommes à l’hiver 84/85 dans le nord de l’Angleterre, dans le comté de Durham, la grève des mineurs bat son plein depuis des mois. Alors que la faim les tenailles déjà trop, les familles s’apprêtent à affronter l’hiver et ses rigueurs sans le moindre morceau de charbon pour se chauffer. Au cœur de ce sombre tableau, la lumière émane de Billy Elliot qui découvre la danse et y trouve la joie et le plaisir de faire quelque chose qui lui plait. Encouragé par sa professeure, Mrs Wilkinson, qui décèle en lui un talent rare, il se lance corps et âme dans la préparation du concours d’entrée d’une grande école de ballet londonienne.


Melvin Burgess choisit de donner la parole aux personnages de l’histoire pour faire avancer son récit. Billy en est le narrateur principal mais une place importante est également donné à son père. Cela nous permet de mieux cerner cet homme taciturne et peu loquace qui, non seulement affronte la grève au côté de son fils ainé, dont l’avenir est de plus en plus incertain, mais doit aussi faire vivre sa maisonnée. On comprend aussi toute l’inquiétude qui le ronge quand à la vie qu’il offre à ses enfants ; sans mine l’ainé n’aura plus de qualification et aura du mal à trouver du travail, et le plus jeune est un doux rêveur dont il ne comprend pas vraiment le caractère. On ressent également la douleur qui l’habite depuis la mort de son épouse et le poids des responsabilités qui pèsent bien lourdes sur ses épaules de père célibataire.


Mais c’est aussi par ce père que vient la lumière. Grâce à son réseau d’amis mineurs et son désir d’offrir une vie meilleure à Billy, c’est la solidarité de tout une communauté qui est valorisée. Déjà privé de tout, chacun va tenter de donner le peu qu’il a pour permettre à Billy de se présenter à ce concours qui pourrait changer son destin. La force de ce lien montre à quel point les hommes sont capables du meilleur et cela fait un bien fou à la lectrice que je suis, las de tous ces ouvrages, utiles et nécessaires cela ne fait aucun doute, qui de plus en plus, abordent les difficultés de notre société.


Alors certes, Billy Elliot le roman n’a pas ce panache qui se dégage du film porté par une bande son incroyable, une réalisation dynamique et des acteurs incroyables mais, il porte un magnifique message d’espoir et rappelle que :


[…] on peut trouver le bonheur même dans les moments les plus sombres… Il suffit de se souvenir, d’allumer la lumière. (Albus Dumbledore – Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban)
Ladythat
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le 2 oct. 2023

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