Première incursion dans le monde des thrillers pour Fabrice Colin, que vous connaissez sûrement si vous vous intéressez à la littérature de l’imaginaire.
Personnellement, le dernier livre que j’ai lu de lui (« Big Fan ») m’avait laissée assez dubitative mais Blue Jay Way m’a tout de suite séduite.
D’abord parce que je préfère les Beatles à Radiohead même si on parle peu de musique dans ce livre, et ensuite parce que l’histoire avait l’air prometteuse.
Après un début assez difficile (j’ai pataugé un peu pendant les 150 premières pages, ne voyant pas trop où tout cela menait), je me suis vite prise au jeu. Il faut dire que l’écriture de Fabrice Colin est plutôt hypnotique. Il signe là une œuvre assez trash et sans concession sur une société ou l’apparence prime sur la réalité.
Je ne suis pourtant pas fan des héros « loosers » comme le personnage de Julien semble l’être de prime abord, mais le réduire à ce rôle ne rendrait pas hommage à la complexité avec laquelle il a été imaginé.
Quand à l’intrigue policière, elle se referme sur nous comme un piège et on fini par tourner les pages en retenant son souffle !
Bref, le talent d’écriture de Fabrice Colin n’est plus à démontrer, et ce roman me réconcilie avec ses écrits.
« Please don’t be long… »