...C’est en général un encensement narcissique où sont gommés les défauts qui pourraient venir ternir le portrait de l’auteur. Je leur préfère les biographies, autorisées ou pas, écrites par des tiers. (Dans ce cas, on pourrait parler d’un mix puisque Lionel Duroy a enregistré ses conversations avec Depardieu ) De toute façon, avec lui, on n’a pas ce problème. Le tableau, même s’il ne plait pas, ne sera pas retouché. Surtout s’il ne plait pas, parce que l’homme aime provoquer et s’amuser ensuite du tumulte qu’il a créé autour de lui. On connaît sa démesure, on connaît son rire, on connaît sa force et on soupçonnait sa fragilité intérieure.
Il nous en livre un peu, sans trop s’épancher parce que tout cela n’est guère important. Ce qui compte, c’est vivre.
Au final un livre plaisant parce Depardieu est un type attachant et au final un livre décevant parce qu’on y apprend bien peu sur sa vie. Ca m’intéresse peu de savoir que sa grand-mère était dame-pipi à Orly. Non ? Si.
Décevant parce qu’à 65 ans, après une carrière aussi riche, une vie aussi protéiforme et des rencontres aussi nombreuses, le lecteur aurait aimé se retrouver avec autre chose en main qu’un petit bouquin de 180p en Times 11.
J’aurais aimé qu’il nous parle de Burt Lancaster, de Montand, de Blier, de Fidel Castro ou de Poutine. J’aurais aimé comprendre ses coups de gueule contre le cinéma français et son amour pour la Russie. J’aurais aimé l’entendre parler de sa vision de la politique et de sa Légion d’Honneur… Bref une vraie biographie, quoi !
Gégé était peut être fatigué ou, plus probable, il n’en avait rien à f…