Un puissant rappel des peurs enfantines.
Pour les enfants des années 90, quand on parle de Ça, on parle de Tim Curry avec un gros nez rouge et de belles dents pointues. Malheureusement en grandissant, notre œil adulte nous révèle tous les défauts du film et on se surprend à l'aimer juste pour son côté nostalgique.
On croit alors que tout est perdu et que plus jamais nous ne regarderons sous notre lit en tremblant de peur, envahis par l'effroi d'y découvrir une chose informe, vivante et sadique ; nous nous pensons condamnés à avoir des peurs ennuyeuses propres aux adultes : Vais-je réussir à payer toutes mes factures ce mois-ci ? Ma voiture va-t-elle vraiment démarrer demain ? Avec qui ma copine/mon copain passe la nuit ? etc... etc...
Vous décidez alors, dubitatif, d'ouvrir la première page du roman de Stephen King, et alors là...
Vous retomberez en enfance, vous oublierez vos peurs d'adulte " civilisé " et vous serez tenté de jeter un coup œil dans le placard avant d'aller au lit.
Ce roman traite avec brio de l'enfance, de la grande personne que l'on devient ensuite, de la société américaine voire la société occidentale en général dans les années cinquante, de la nature humaine et de biens d'autres choses. On y trouve des références à beaucoup d'autres œuvres (surtout à Dracula de Stoker) mais c'est avant toutes choses (et pour rester poli) une sacrée bonne histoire !
Vous aurez l'impression d'avoir fait parti du club des ratés et d'avoir vécu quelque chose de grand, alors que finalement vous n'aurez fait que revivre votre propre enfance le temps d'un roman (avec plus de clowns tueurs).
Donc en résumé :
Si vous voulez connaître à nouveau le frisson de vos 8 ans, avoir encore une dernière fois des peurs aussi fortes et aussi innocentes, lisez Ça.
Magnifique.