Caligula, c'est un "tyran" qui se révolte contre son destin.
A travers la recherche de sa liberté (une quête déclenchée après que sa soeur, qui était aussi sa maîtresse, soit morte), il va se livrer à des crimes qu'il fait commettre naturellement. Il avoue d'ailleurs s'y trouver insensible. Plus tard dans la pièce, il confiera que cette liberté n'était pas la bonne.
En niant les autres hommes et en détruisant tout autour de lui, il finit par s'auto-détruire, armant ainsi ceux qui finissent par le tuer.
Dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale (et même dans la période post-conflit), des lecteurs ont probablement pu s'identifier (avec un sentiment d'indignation ?) à Caligula, à travers sa volonté de vouloir détruire et d'être détruit. Camus se refusait toutefois à ce genre d'interprétation...
"Caligula" est, au final, l'histoire d'un suicide supérieur.
Cette oeuvre soulève plusieurs questions dont je trouve que celle-ci est la plus pertinente :
Sommes-nous des Justes face à Caligula ?