Camus avec Caligula dépassera, avant même de l'avoir écrit; Les Justes. Il laissera de cèdera pas ici son théâtre à la réflexion trop invasive. Dans Caligula, le personnage du Jupiter sera tout à son aise dans cette fiction où l'on peut se permettre les prises de distance contemporaine lyrique. L'histoire est forte, son théâtre aussi.
On est jamais assez violent envers le monde, envers la douleur, envers le mensonge, envers le mal. Traiter le mal par le mal c'est le propre de l'idéaliste, lui qui sent son idée le transcendé; il se sent comme plus vivant que jamais. Pourtant ne s'est-il pas fait acheter par une cause qui le dépasse. Lui qui veut décrocher la lune. Rendre l'impossible possible. N'a t-il pas fait de la violence le seul moyen d'exister. Celui qui exerce la violence, qu'il soit tyran, dictateur, sauveur ou que sais-je. Ce qui compte c'est s'il décide de la quantité de sang qui doit être versé. On décrochera la lune le jour ou la lune pourra être décrocher. Il ne suffit pas de le vouloir, il ne suffit pas de croire en soit. Nous sommes des hommes, sommes faillible; face au pouvoir nous ne sommes pas égal, mais pour le pouvoir, ça lui est égal.
Peut-être qu'ici Camus apporte quelque chose de moins clivant que dans les justes. Ici on est pas forcément face à une œuvre strictement social démocrate. Car l'on sent que c'est un sujet terrible que porte ce personnage historique, et que l'on ne peut que fabuler. Conter une fable qui met en exergue tout ce que l'on peut vivre entant que révolutionnaire au pouvoir. Peut-être que cela est faux, là n'est pas la question, ce qui nous mène à cette œuvre c'est la tragédie grecque. La jouissance esthétique dans cette