Il était temps que je me mette à la lecture de ce livre, que l'on m'avait vivement conseillé, je ne sais plus qui par contre, lorsque j'avais annoncé que je partais faire une randonnée à cheval en Mongolie, et qui m'a été offert pour mon anniversaire l'an dernier par Endea.
Carnets de Steppes propose les impressions de voyage de Priscilla Telmon et Sylvain Tesson. Plusieurs mois de chevauchées, d'Almaty au Kazakhstan jusqu'à la mer d'Aral, avec trois chevaux.
Rencontre avec la nature, les chevaux, les différentes cultures, les gens, l'Histoire. Ce n'est pas la Mongolie mais on y parlera un peu de Ghengis Khan. Ce n'est pas la Mongolie mais le monde de vie des nomades des steppes des tous ces pays en -stan est sensiblement similaire. Je n'ai pas contre par l'impression d'avoir appris grand chose de plus d'un point de vue culturel sur ces peuples. Tout cela se résume en quelques clichés : hospitalité, yourte, lait de jument fermenté, alcoolisme.
"En vertu de quelle théorie croit-on toujours qu'il faut rester longtemps auprès des gens pour tisser avec eux des liens profonds ?"
Ce n'est pas du tout inintéressant, c'est juste que j'ai l'impression de rester à la surface des choses, un peu comme avec le Petit traité sur l'immensité du monde. Du coup, j'espère passer à une lecture plus consistante avec Cavalier des steppes, dans lequel il y a plus de textes que de photographies.
"Souvent on se jette corps et âme dans le voyage à cheval davantage pour le cheval que pour le voyage."
J'ai cependant été fortement émue par la triste histoire de la Mer d'Aral. Je la connaissais bien sûr, mais cela faisait longtemps que je n'en avais plus entendu parler. Comment la culture intensive de coton a, en détournant le cours des fleuves qui l'alimente, petit à petit fait reculer la Mer, menant à une catastrophe écologique et humaine. "J'ai été émue aux larmes par les propos de Sergueï, capitaine sans bateau, faute de mer où le faire pêcher.
- Ils nous ont volé la mer...
Puis il ajoute :
- On n'a rien pu faire. Je leur ai écrit pourtant, à Moscou, pour expliquer qu'on allait à la catastrophe. J'ai même été reçu dans un bureau, là-bas/ Mais on n'écoute pas un petit capitaine."
Pas facile de terminer un si beau voyage, comme ça, au milieu des épaves de bateaux échouées sur un rivage qui est parti loin, très loin.
- La mer. La voilà ma pauvre mer.
Il pleurera doucement.
[...]
- Ne pleure pas, ne pleure jamais Sergueï, ce ne sont pas tes larmes qui feront revenir les eaux !
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