Peu après la parution de son roman, Mr Mercedes, Stephen King nous avait avoué son intention de faire des aventures de son nouveau héros le détective à la retraite Kermit William Hodges (19) une trilogie. Finders Keepers en est donc le second volet.
Malheureusement cette suite donne l'impression d'être là pour combler et d'installer un peu plus les personnages pour un troisième et dernier chapitre que j'annonce complètement différent des deux premiers (vous l'aurez lu ici en premier).
Le style a la King a beau être toujours présent, j'ai vraiment eu du mal à me passionner pour l'intrigue principale. J'accusais le coup dans Mister Mercedes du Grand Méchant qui n'inspirait pas assez de crainte, un peu trop bête et clairement trop inoffensif pour que l'on s'inquiète vraiment et ici encore l'antagoniste principal manque de nous donner le grand frisson même s'il est légèrement plus réussi que son prédécesseur.
L'intrigue va également sans doute un peu trop vite à mon goût et au final je retiens surtout qu'en trois-cent pages il ne s'est pas passé grand chose malgré l'ellipse temporelle assez importante. Ce qui rend l'empathie pour les personnages quasi-impossible et c'est plutôt dommage car ils ont le potentiel d'être attachants.
Holly et Jerome par exemple sont très originaux mais ont beaucoup trop peu de "scènes" / répliques.
Au final j'attends donc beaucoup du prochain livre des aventures de Bill Hodges car je pense vraiment qu'on aura droit à une surprise de taille qui remettra les deux premiers tomes dans une bien meilleure perspective.
Malgré tout Finders Keepers reste une lecture agréable grâce au style inimitable de l'auteur, à un prologue intense, aux retrouvailles des personnages, à la noirceur ambiante du roman, à la folie où sont plongés certains admirateurs mais surtout aux dernières lignes des plus déstabilisantes.