Cartographie des nuages par GuixLaLibraire
Mitchell démontre que la nature humaine, égoïste et opportuniste, aura toujours le dernier mot. De l’asservissement des aborigènes aux guerres qui ravageront le dernier bastion de la civilisation dans un futur dévasté, la bonne volonté et l’engagement d’un héros ne suffira pas à faire balancer le but ultime de l’humanité : la destruction. Un propos assez sinistre et cynique (mais ô combien juste !) que l’auteur fait passer en noyant le poisson grâce à la maîtrise de sa plume, maniant le récit d’aventure et l’humour anglais comme un mousquet.
Je reste estomaquée par la dernière page du roman, le dernier paragraphe, qui résume et donne du sens à l’entièreté de l’œuvre, concluant à merveille ce roman atypique, qui repousse toutes les frontières des genres, du style et de l’imaginaire, un vrai de vrai chef d’œuvre qui mérite totalement cette dénomination. Fioute, quand les anglais arrêteront-ils de m’en mettre plein la vue avec leur génie romanesque ? Jamais, je l’espère...