Cinq personnes solitaires assises dans un RER qui quitte Paris. Le trajet va durer une quarantaine de minutes mais ce temps suffira pour qu'à l'arrivée, chacun ait réfléchi à sa vie et se trouve confronté à un choix, une décision importante à prendre. Trajet dans l'espace, mais aussi cheminement personnel pour chacun des protagonistes. On se laisse emporter par les personnages, par la découverte de leur vie. Si, comme moi, on a vécu en région parisienne et pris le RER matin et soir pendant quelques années, on retrouve des sensations, des bruits (la décompression), des attitudes (les regards qui se croisent puis fuient) qu'on connaît. Un seul petit bémol, qui n'en est pas un puisque c'est cohérent avec le cadre du livre : comme le roman se déroule entièrement dans le train, on ne sait pas ce que deviennent les personnages une fois qu'ils sont arrivés à destination et descendent du RER. Vont-ils mettre leurs décisions à exécution ? Vont-ils avoir le courage de bouleverser leur vie ? On ne le saura pas, mais on peut imaginer ce qu'on veut...
Ce qui nous sépare est un premier roman, un auteur à suivre !