Une bonne idée mal exploitée
Avec Cellulaire, force est de constater que Stephen King a du mal depuis quelques années. Ce livre démarre très mal : on est immédiatement plongé dans l'action, et on a terriblement envie de le refermer dans les 50 premières pages. Une fois cette longue introduction terminée, l'auteur ralentit les choses et s'intéresse pendant environ 150 pages à la formation d'un petit groupe, un peu comme dans le Fléau.
Alors que les bases pour un bon roman semblent posées, le King s'égare alors totalement au niveau du scénario et part dans le grand n'importe quoi, pour déboucher sur un final grotesque et de nombreuses descriptions de rêves et de dessins pénibles à lire. Stephen King semble parfois manquer d'imagination, et le roman souffre de nombreuses répétitions (les allusions trop fréquentes à Johnny Gee par exemple).
Au final, Cellulaire est une vraie déception pour tous ceux qui auront apprécié ses romans des années 70 et 80 : avec un tel pitch, Stephen King aurait pu nous pondre un chef d'oeuvre à sa grande époque, mais aujourd'hui, il semble incapable de l'exploiter correctement. Le livre aurait par exemple été bien plus réussi s'il s'était focalisé sur la bataille entre survivants et phonistes, sans qu'on nous ennuie avec des histoires de mutations génétiques et de virus informatiques pas crédibles pour un sou...
Bref, c'est une nouvelle déception.