Musso en mode thriller… mais avec son kit habituel de twists improbables

Si tu pensais que se réveiller menotté à un inconnu en plein Central Park était une situation réservée aux lendemains de soirées trop arrosées, Central Park de Guillaume Musso est là pour te prouver que c’est aussi une excellente excuse pour lancer un thriller haletant… et bourré de rebondissements WTF.

Le point de départ est aussi intrigant que cinématographique : Alice, flic parisienne, et Gabriel, pianiste irlandais, se réveillent menottés ensemble sur un banc à New York. Le hic ? La veille, Alice était à Paris, et Gabriel à Dublin. Aucune idée de comment ils ont atterri là, et encore moins de pourquoi il y a du sang sur leurs vêtements. Et hop, c’est parti pour une enquête sous haute tension, où chaque réponse amène encore plus de questions.

Musso maîtrise parfaitement le rythme, les chapitres courts, les dialogues percutants, et l’intrigue qui te pousse à tourner les pages à la vitesse grand V. On ne s’ennuie pas une seconde, et l’histoire file à toute allure, entre courses-poursuites, révélations choc et souvenirs enfouis qui ressurgissent au mauvais moment.

Le hic ? Comme souvent avec Musso, la crédibilité prend un peu cher. Les twists sont nombreux… parfois trop. On a l’impression que l’auteur empile les rebondissements comme s’il jouait à Tetris avec le suspense. À force de vouloir surprendre à chaque instant, l’histoire finit par perdre en impact émotionnel.

Bref, Central Park, c’est un thriller efficace, ultra-addictif, mais qui demande de mettre son réalisme en veilleuse. Si tu cherches une lecture qui te prend par la main et t’embarque sans pause, fonce. Mais si tu aimes les intrigues parfaitement cohérentes, prépare-toi à lever les sourcils plus d’une fois.