Narrant l'ascension d'un parfumeur en pleine Restauration, César Birotteau est un des Balzac que je désirais le plus lire depuis toutes ces années, et seul le titanesque travail de forçat auquel je m'oblige ainsi que le harcèlement de dizaines de femmes plus nues les unes que les autres m'en avait jusqu’ici empêché.
Une lecture plus tard, je suis circonspect.
Côté positif, le roman décrit les projets d'un commerçant pour s'imposer, ce qui est passionnant, ambition, trahison, et patas couffins dramatiques. On retrouve la fascination de Balzac pour l'énergie, qui pousse à créer des mondes (ou des parfumeries)
Côté négatif, le roman décrit POINT PAR POINT les projets d'un commerçant pour s'imposer, ce qui le rend terriblement pénible à lire. De tous les Balzac, c'est, de loin, celui qui m'a donné plus de mal. L'impression à certains instants de lire un projet de création d'entreprise dans le Paris de 1819. Les personnages dont aucun ne surplombe l'action comme pouvait le faire un Vautrin, un Rastignac.
Tout cela concourt à l'ennui, mais je reviendrais à César, je le jure en ce jour de pluie.