Il est des formats que je ne lis que rarement, c’est le cas pour les nouvelles. Venant d’une de mes auteures préférées, j’ai voulu tenter. J’ai bien fait car même si en arrière pensée, je me disais comment peut-on donner de la profondeur au récit en si peu de pages ? C’est là qu’intervient le talent de l’auteur, savoir faire passer un maximum d’émotions, de sentiments et d’empathies pour les personnages qui peuples ce recueil de 7 nouvelles dont 4 inédites. Je ne ferai pas ici l’inventaire exhaustif des sujets abordés mais sachez qu’ils font régulièrement la une de l’actualité. Entre immigration, violences faites aux femmes, harcèlement et autres sujets qui font mal. On découvre une galerie d’écorchés vifs qui font tout ce qu’ils peuvent pour s’en sortir sans que ce ne soit jamais assez.
Le Noir, version Giebel c’est du Soulages sans les reflets. On parle des victimes mais aussi des bourreaux, de tous ceux qui n’ont pas su prendre le bon chemin, ceux qui partent à la dérive, celles qui ne savent pas partir à temps et bien sur les enfants comme des dommages collatéraux. Tous ces rendez-vous manqués qui font de la vie un parcours absurde et bien souvent dangereux. Je ne ressors pas de cette lecture indemne, je n’ai pourtant que soulevé le voile sur de courtes histoires mais elles ont su me transpercer et me toucher profondément. Il y a là, l’essence même de l’humain on y trouve le pire plus souvent que le meilleur et reste comme un poids sur le cœur. Une image comme un instantané sur notre société qui va mal, juste un constat, pas de solutions où l’amorce d’une réponse. Seuls les êtres humains peuvent faire la différence, c’est à nous d’écrire ce que sera demain. Courez lire ces sept petites merveilles qui ne peuvent qu’éveiller les consciences. Bonne lecture.
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