Je me méfie des emballements et malgré les critiques très positives, je n’avais pas encore lu « Changer l’eau des fleurs ». J’avais tort.
Que peut-il y avoir d’intéressant dans la vie d’une garde-cimetière ? Dès le début du récit, je me suis prise de sympathie pour cette femme qui raconte sa vie parsemée de malheurs. Une première vie de garde-barrière, une seconde de garde-cimetière. A travers cette vie au quotidien si ordinaire, au fil de son journal intime et de celui d’autres femmes blessées, on découvre des êtres brisés mais résilients, surtout Violette. Difficile de ne pas être ému aux larmes devant la souffrance de cette mère et sa bonté envers autrui, sa bienveillance pour les gens endeuillés. Les situations sont parfois décrites selon le vécu des personnages, ce qui permet de les resituer et les considérer différemment. Le mystère autour du décès de l’enfant est éclairci à la fin. Un petit bémol : le dernier quart m’a donné le sentiment de ne jamais se terminer, mais impossible de lâcher ce roman si bien écrit, si bien construit.