Ça faisait un petit bout de temps que je cherchais sans le trouver un roman avec un ou des personnages qui claquent : attachants, qui ont un fort caractère, de l'humour... J'ai trouvé tout ça dans Chevauche-brume !
Une fine équipe bien campée, équilibrée, avec ses complicités, ses rancoeurs et ses rivalités mais un esprit de corps qui unit les personnages et permet les exploits. En cela, j'ai vraiment retrouvé la compagnie noire de Glen Cook ou la Horde du contrevent de Damasio.
L'histoire se situe dans un monde qu'on découvre par petites touches. Cette parcimonie dans les descriptions participe au rythme du roman tout en donnant juste ce qu'il faut de profondeur à un monde (pour le moment ?) peu étendu mais dont les héros n'ont pas épuisé les ressources à la fin du roman.
Le récit est développé avec talent. On y trouve (notamment) un rebondissement bien mené et une parenthèse qui, si elle semble un peu artificielle au départ, se révèle vraiment drôle et pertinente du point de vue de la construction des personnages, de l'équipe et de l'affection que peut leur porter le lecteur. J'ai particulièrement aimé le personnage se Saléon et son besoin de reconnaissance de la part de sa hiérarchie. La féministe en moi à vraiment apprécié l'intégration d'une unité de femmes dans la campagne... L'argument "mais c'est normal qu'il n'y ait quasi pas de femmes dans mon roman : c'est une histoire militaire" se trouve ici agreablement contredit : après tout, c'est toute la force d'un récit se situant dans les littératures de l'imaginaire, merci Monsieur Latil-Nicolas ! :) Dans la même veine, le personnage de la mage est vraiment cool !
Au final, un bon roman, agréable à lire et bien mené, efficace et intelligent.