Elle ne porte pas de maquillage, de sorte que son visage ressemble simplement à de la peau
J’ai bel et bien fini les Scènes de la vie privée de Balzac, je vous ai déjà parlé des scènes de la vie privée ? Du coup, c’est triste, il me reste 9 bouquins dont je dois faire une note. Mais après toute cette littérature du passé et ce challenge débutant qui m’a pris deux bons mois de ma vie, il me fallait me tenir un peu plus proche de l’actualité, et arrêter enfin de risquer de me faire spoiler. Voire même inverser un peu la situation. J’ai donc démarré Game of Throne. Je me la pète sur le nom alors que je l’ai lu en français, et ouais et ouais, mais le nom est moins bien et puis 5000 pages mec, même dans sa langue maternelle, ça prend un peu de temps.
Non mais ce n’est pas aujourd’hui que je vais parler de GoT, nein nein, pas encore, je vais attendre d’avoir aussi vu la série.
Ce dont je veux parler, c’est de ce choc évident que j’ai eu en lisant Choke (ha ha, la plus meilleure pire tournure de phrase), pour continuer dans le contemporain, j’ai lu le livre que j’avais encore de cet auteur que je tiens en haute opinion depuis Journal intime, presque première chronique faite en ces lieux.
Pffiuuu, v’là l’introduction, du bon niveau naze, ok, allez.
Ce mec est un génie, ce Chuck Palahniuk, je l’aime si fort. Mais laissez-moi vous en parler. Je pourrais dire "Génie n’est pas vraiment le mot qui convienne mais c’est le premier qui vient à l’esprit".
Choke est raconté sous un point de vue différent de Journal intime, où le narrateur était en soi un putain de trait de génie. Ici, on est simplement focalisé sur le personnage principal. Encore une bonne grosse vie louseuse sur un homme initialement à potentiel. Les meilleurs losers, ceux qui ont tout pour eux à la base. Comme la peinture dans Journal intime, ici, c’est la médecine que l’auteur décortique, le héros ayant été étudiant en médecine avant que les circonstances (sa mère folle qui doit aller à l’hôpital) le précipitent dans une vie misérable.
Quelques idées formidables pour étayer mon affirmation du génie de cet homme ? Et bien parlons juste du titre, Choke, pour "s’étouffer". Notre perso donc a quelques soucis financiers pour qu’on continue à s’occuper de sa mère. Le meilleur moyen qu’il a trouvé, c’est d’aller au restau, de commander un bon gros steak, et de s’en enfiler la moitié en une seule bouchée pour être bien sûr de s’étouffer. Tandis qu’il devient bleu, il observe la salle et lance des paris sur celui / celle qui sera son sauveur, la personne qui lui fera la manœuvre de Heimlich sera ainsi transformée en héros et pour toujours cherchera à protéger, à améliorer cette vie qu’elle a déjà sauvé une fois.
Vous savez ce qu’on dit, qu’en sauvant une vie on en devient responsable, comme si on devenait son parent, de lui avoir un peu à nouveau donné la vie. Tout le monde n’est pas d’accord avec cette théorie, je l’ai bien vu en parlant (répandant la bonne parole) de ce livre autour de moi, mais la vérité, c’est qu’on s’en fout ! Si si ! L’intérêt d’une théorie est d’être échafaudée, construite, élaborée, testée, confrontée à la réalité, imaginée dans son propre système, d’aller jusqu’au bout avec elle… C’est en tout cas ce que j’aime dans une théorie, cette potentielle explication qu’elle apporte plutôt qu’une certitude. Ça et puis qu’une théorie peut en cacher une autre et hop, théories à tiroir.
Quoi qu’il en soit, un livre superbe.
Ah oui, et glauque, j’oubliais, un peu crado, mais juste ce qu’il faut. Pas inutile comme une femme enceinte qui se prend des coups de couteau dans le bide. Pas chirurgical comme un couteau scie dans un œil de clochard. Pas ce genre de crado, mais juste quand même un peu cul et scato.
Bisous !
Je découvre que le livre est un film, alors j’en parlerai quand je l’aurai vu, peut-être, s’il le mérite.
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