J’vais ranger mon costume de sale môme au placard le temps d’faire la critique (bon pas trop quand même t’imagines bien sinon j’aurai même pas lu ce bouquin untz untz), essayer d’être le plus clair et objectif possible. Ça va être chaud crapaud, bicause tout ça c’est super frais dans ma tête et les idées fusent de partout. J’apologise direct pour le côté décousu mais si t’arrives à en capter l’essentiel je serai super content.
Cet essai se compose de notes écrites entre 1999 et 2001 à Seattle, Washington, Prague, au Brésil et à Gênes sur l’importance de tisser une toile de résistance et des solidarités à l’échelle internationale en revoyant les techniques utilisées pendant les manifestations.
Starhawk c’est la grand-mère sorcière anarcho-féministe qu’on rêverait tous d’avoir ; une baba yaga qui invoque des forces spirituelles pour contrer les sommets du G8, parle d’énergie, de confiance en soi, d’entraide, d’incantations, de sortilèges et surtout qui ne relègue personne au rang de paria peu importe ses motivations et ses convictions politiques. Par exemple, chaque flic est avant tout un être humain, tout comme les black bloc sont nécessaires pour donner envie de contester le pouvoir mis en place. Elle puise la force de chacun, regarde le verre à moitié plein et essaye d’en fabriquer des armes pour rassembler les causes.
Elle dénonce aussi clairement en quoi un attentat arrive pile poil au bon moment pour donner du pouvoir à un gouvernement contesté juste avant, comment se méfier d’une manipulation médiatique basée sur la peur et sur les dangers de cette manipulation. C’est dingue comme ça peut faire écho à l’actualité de 2015/2016. Rien que pour ça je vous recommande ce titre plus que chaudement.
J’pourrais encore une fois faire l’apologie de la collection Sorcières dans laquelle a été publié cet ouvrage, mais après on va croire que j’ai des actions chez eux ou alors que j’trouve la personne qui gère les relations libraires super sweet.
Bon en vrai y’a plus de mille raisons de sauter sur cet ouvrage, moi je m’y perds tellement elle dit les choses avec clairvoyance et que j’ai pas envie de plagier ni quoique ce soit. Alors prenez le temps (juré il en faut pas des masses, et c’est très accessible en plus).
Pour moi c’est un peu aussi une façon de lutter, de pas se laisser abattre, se donner des armes pour comprendre en quoi la violence n’est pas tout le temps nécessaire.
J’file un exemple tout bête mais qui pour moi a tout son sens ; détruire des symboles du capitalisme pendant une manifestation est tout à fait louable, bruler/casser des banques, défoncer des abribus, etc. Mais Starhawk souligne le fait que c’est peut-être une erreur d'aller péter la gueule aux flics ou de s'attaquer directement aux représentants de l'Etat en mettant en avant que si un gouvernement se sent attaqué, il réagit de façon abusive, avec encore deux fois plus de violence dans sa botte. Sur le moment le sentiment de s’être vengé est peut-être satisfaisant, mais le gouvernement reste toujours celui dont les armes meurtrières, répressives, de désinformation pour salir l’image des opposants politiques sont plus fortes.
Des muscles pour le cerveau, pour le fait de pouvoir se regarder dans une glace, d’avoir l’impression que No future peut se transformer en notre futur.
My bad pour les confusions, les maladresses, je parle de choses à l’échelle de mes neurones, si vous voulez en savoir plus lisez moi ce putain de bouquin, pour moi c’est un must read (avec L’Insurrection qui vient, ça vous refait votre soirée juré).