J'ai honte. Mais je l'ai lu en entier. Et j'aurais aimé que tout le monde (mon entourage) l'ait lu. Pour pouvoir me moquer de "Cinquante nuances de Grey" en bonne compagnie. Comme ce n'est pas le cas (je fréquente des gens bien, il faut croire), je ne peux pas m'empêcher d'écrire ici les choses les plus hilarantes (sachant que tout le reste du livre est drôle) :
- Anastasia a une déesse intérieure. Si si. Si j'avais fait de la psycho, j'arriverais sûrement à déterminer si cette déesse représente son moi, son surmoi, son ego, ou autre. Comme je n'en ai pas fait, et après lecture de ce premier tome, j'en déduis que sa déesse intérieure s'oppose à sa conscience. En gros, elle veut coucher tandis que sa conscience lui répète "tsss, ma fille, tu devrais faire attention". Admettons. Mais en plus, sa déesse intérieure fait des pirouettes, de la danse, de la gymnastique.
Extraits :
"Je rougis de l'impudence de ma déesse intérieure, qui danse comme une folle en jupe hawaïenne rouge rien qu'à l'idée de lui appartenir."
"Ma déesse intérieure se lance dans une samba triomphale en ondulant des hanches."
"Ma déesse intérieure danse le merengue et la salsa."
Voilà voilà...
- Quand elle jouit, Anastasia "explose en mille morceaux". Ou elle "explose" tout court. Et comme Anastasia passe son temps à jouir, elle explose assez souvent dans le livre.
- Parlons de jouissance. Anastasia est vierge, Anastasia ne se masturbe pas (jamais), Anastasia jouit quand même dès la première fois avec Christian. C'est chouette pour elle, vraiment. Mais ça ne me fait pas rêver, juste rire. C'est moi qui dois avoir un problème.
- Il l'appelle "bébé". Je n'y arrive pas... "Jouis, bébé", "Serre tes jambes autour de moi, bébé", "Laisse-toi aller, bébé". C'est mignon, hein, je ne dis pas... Ou alors c'est juste horrible.
Bon, j'arrête là.
Le point le plus positif du livre, c'est qu'ils mettent des préservatifs. (des sachets et emballages argentés*)
(bon par contre, une fois qu'Anastasia prend la pilule, ils laissent tomber, parce que c'est bien connu, les préservatifs, c'est juste pour ne pas tomber enceinte) (je suis de mauvaise foi, ils parlent quand même de maladies... et ils se font confiance quand ils se disent "je n'en ai pas !", hum.)
Et ok, il y a certains passages qui ont pu faire écho en moi. Je le dis par souci d'honnêteté, pour ne pas faire que cracher sur le livre. Mais ça ne paraît finalement pas si surprenant que sur plus de 300 pages, quelques phrases aient pu me parler. Donc je ne vais pas en déduire que ce livre est bon. Jamais de la vie.
* A la lecture, j'avais l'impression qu'elle ne faisait que parler de ces sachets argentés et je trouvais ça ridicule, mais en faisant une recherche par mot-clé, cette expression n'est apparemment pas autant utilisée que je ne le pensais. Mea culpa.