"Circé" fait partie des rares livres que j'ai achetés neufs chez un libraire sous le coup d'une impulsion et l'influence des critiques élogieuses découvertes sur Babelio. Un roman proposant un développement fictif et épique d'un récit mythologique : la vie empreinte d'éternité divine et d'inclinations mortelles de Circé, fille du dieu Hélios, nymphe sorcière et enchanteresse exilée sur une île déserte de la Méditerranée, notamment connue pour avoir été la maîtresse d'Ulysse et la mère de plusieurs de ses enfants.
Bien qu'étant assez hermétique à la mythologie grecque, non par manque d'intérêt mais par incapacité à retenir les noms et leurs généalogies complexes, je me suis lancée avec enthousiasme dans ma lecture. J'ai hélas été douchée assez vite par le rythme lent et poussif du roman. Là où j'avais espéré de l'aventure et des rebondissements, je ne trouvais qu'apitoiements du personnage principal et longueurs de narration. Au final, même si j'ai tenu à achever ce pavé, je me suis globalement ennuyée.
Le problème lorsqu'un roman est centré sur un seul et même personnage pendant plus de 550 pages, c'est que si on ne se prend pas d'un minimum d'affection pour ledit personnage, le plaisir de lecture est partiellement gâché. C'est en tout cas l'expérience que j'en retiens avec "Circé". Mon intérêt a très ponctuellement été réveillé le temps d'enchaîner quelques chapitres avant de se rendormir aussitôt. Et pourtant, j'aurais voulu partager l'engouement de la plupart des lecteurs...
Le seul réel intérêt que j'ai trouvé à ma lecture fut de me replonger dans cette atmosphère homérique de dieux et de héros. J'ai fait pas mal de digressions sur internet pour lire les récits de tel ou tel personnage, me remettre en mémoire les événements de la guerre de Troie et l'odyssée d'Ulysse. Même si le verbe de Madeline Miller manque de panache et de solennité de mon point de vue, rendant les dieux aussi accessibles et insipides que de simples mortels, il n'était pas inintéressant de réviser mes classiques.