Comme beaucoup, j'avais envie de lire Clèves à cause de son titre. Et comme beaucoup, j'ai dû me résigner & admettre qu'il n'y a décidément aucune ressemblance, même fortuite, avec la célèbre Princesse. Pour ce qui est de la référence, donc, on repassera. Je dois cependant bien avouer que cet ouvrage m'a troublée. Troublée, parce que durant toute ma lecture assidue, je n'ai pu déterminer si j'avais envie de fermer le livre & de le jeter le plus loin possible, ou si au contraire j'avais une envie folle de continuer. Les premières pages ont été laborieuses, incompréhension & sourcils froncés, mais peu à peu, doucement, on commence à comprendre les mécanismes, à voir où l'auteur veut en venir. J'ai maintes fois été partagée entre le dégoût & l'intérêt, dégoût parce que la proéminence des mots "bite", "chatte" & autres réjouissances est un peu trop invasive à mon goût, intérêt pour les quelques passages où le style semble se révéler & où les phrases feraient presque rêver. Mais voilà, ces oasis littéraires ne sont que de courtes durées, & l'on retombe trop vite dans le récit salace des premiers ébats (débridés cependant) d'une salope (première victime de sa condition, mais salope quand même). Je ne pense pas conseiller cet ouvrage mais il a le mérite de ne pas laisser indifférent, ce qui est peut-être, finalement, le plus important.