Récit fantastique, Comme des sauvages prend place dans l’Arèche profonde. Alors que Tom, treize ans, passe les vacances avec sa sœur ainée et les amis de celle-ci, il aime passer du temps seul à parcourir la forêt environnante du village de C. . Il évolue parmi les arbres avec aisance, faisant fi du sol accidenté et des dénivelés pas toujours conformes entre la réalité et la carte topographique. Ce dernier point l’intrigue cependant et lorsqu’il tombe sur une barrière portant une inscription de mise en garde, on prend conscience qu’on met les pieds dans l’inconnu. A partir de là, l’auteur nous confronte face à des inattendus qui se succèdent, nous plaçant dans une position inconfortable emprunte d’un certain malaise.
Car si la sauvagerie et la violence était déjà au cœur de Nous sommes l’étincelle, ce n’était rien comparé à la cruauté froide et pourtant assumée dont les personnages font preuves ou sont victimes ici. Dans Comme des sauvages, l’humain se confronte à la nature pour assurer sa survie mais il se confronte également à l’humain pour protéger le secret d’un paradis terrestre, véritable utopie pour une communauté qui croit protéger ses enfants d’un monde sur lequel l’emprunte de l’homme adulte pèse un peu plus chaque jour.
Entre message écologique et amour de la nature, Vincent Villeminot signe un titre poignant et peu conventionnel qui remet en question l’existence de tout un chacun, héros ou personnages secondaires. De son écriture tranchante, il nous entraîne un peu plus loin encore dans un questionnement sur la place de l’homme dans la nature. On aime le style ou pas, mais cela ne laisse pas indifférent.
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