On sent que Peter JAMES, dont c'était le premier roman, a écrit pour le cinéma, tant par le découpage des chapitres (90 au total et assez courts) que ses descriptions très visuelles ; ça commence comme "Very bad trip 2" (2011) de Todd Philips mixé à "Buried" (2010) de Rodrigo Cortés, soit pour ceux qui n'ont pas vu ces films, un enterrement de vie de garçon qui tourne mal et où le futur marié se trouve enterré, doté d'un téléphone portable, d'un talkie walkie et d'une bouteille de whisky ; ensuite, Peter James mène le lecteur par le bout du nez avec une histoire inventive, à la façon de la série "Colombo" : les coupables sont connus et l'intérêt est de savoir s'ils parviendront à leurs fins. Il a su créer un univers avec la cité balnéaire de Brighton (dont il est natif) et des personnages attachants dont l'inspecteur Roy Grace, 39 ans, souffrant de solitude (
"""
depuis la disparition inexpliquée de sa compagne Sandy
"""), bon limier et n'hésitant pas à faire appel à des voyants pour faciliter la résolution de ses enquêtes policières. Les 531 pages se lisent facilement grâce à une intrigue bien ficelée et des rebondissements. Le prix du polar au festival de Cognac est amplement mérité.