Troisième lecture pour les Imaginales des bibliothécaires, après l'Enfant de Poussière et Une immense sensation de calme (deux déceptions, en ce qui me concerne). Et là, j'ai commencé à m'intéresser à la sélection (au contraire de mes collègues apparemment).
En premier lieu, les LGBT y sont dignement représentés, dans une certaine diversité (surreprésentés, même, diront certains, mais quand c'est dans le sens inverse ça ne nous dérange pas !)
Et puis, certains personnages ont vraiment des spécificités (psychologiques) qui attirent l'attention, qui sortent des cadres - souvent dans un registre très mélancolique voire doucement dépressif, malheureusement. Personnellement, ça m'a touchée.
Le thème de la maternité étouffante et abusive est effrayant à souhait, avec un traitement fantastique qui permet de déployer jusqu'à l'hyperbole un phénomène plus courant qu'on ne voudrait chez nous autres humains. Le raccordement avec une figure historique, intéressant. Et l'univers de la littérature sentimentale, dévoyé avec une certaine créativité !
En revanche, je reconnais que passée la moitié du roman, on commence à se demander où va toute cette histoire, on manque d'un fil conducteur, d'un véritable enjeu pour tous ces personnages, et le dénouement ressemble plus à un essoufflement qu'à un aboutissement. Quant à la chute, à la toute fin, je n'ai pas trop su quoi en faire, pour moi cet élément était soit trop peu développé, soit carrément de trop.
Mais je crois qu'il s'agit d'un premier roman, l'auteur a assez attiré mon attention pour que je suive ses publications suivantes !