Que ce fut éprouvant !
C'est rien de dire que je ne suis pas rentré dans ce roman. Sélectionné parmi les cinq finalistes du Prix Imaginales des Bibliothécaires, dans le cadre des Imaginales d'Épinal (à venir en mai prochain), je m'y suis attaqué en dernier, après deux gros coups de cœur, une semi déception et une déception tout court.
Que dire ? C'est une histoire de vampires, de romances homosexuelles à l'eau de rose, et surtout un récit bien trop long et embrouillé.
Je lis ici ou là (mais surtout ici) que certain(e)s ont été emballé(e)s par ce roman, par son ambiance, sa langue, l'empathie qu'ils ont ressenti pour les personnages... Pour moi, rien de tout cela. Juste un profond sentiment d'ennui, de vacuité et une indifférence presque totale pour les personnages qui m'étaient présentés.
L'auteur se complaît dans un pathos romantico-gnan-gnan qui n'a pas pris chez moi. Tous ses personnages sont tristes, mélancoliques et beaucoup, mais alors beaucoup trop précieux... une préciosité affectée, mais assumée, qui m'a plus donné l'impression d'un étalage de références culturelles surannées (ou relevant à mes yeux d'une culture (petite) bourgeoise), que de réellement apporter quelque chose au roman.
Sur la fin (les 40 - 50 dernières pages sur environ 280), j'ai enfin trouvé des éléments de récit qui m'ont interpellés et même intéressés, mais trop tard, bien trop tard... Insuffisant en tout cas pour rattraper le coup. D'autant que la fin à rallonge m'a agacée. À chaque fin de chapitre, je me suis dit : "ça pourrait s'arrêter là", mais non !
C'était long, c'était poussif, et ça fait un roman de plus dont je ne m'explique pas la sélection pour le PIB. Alors certes, c'est une histoire de vampires, mais je n'y ai trouvé mon compte ni en termes d'écriture (trop ampoulée), ni en termes de récit (intrigue brouillonne et personnages fadasses).