J'ai lu ce livre y'a plus d'un an, mais je l'avais pas lu en entier, mais je disais que je l'avais lu quand même, mais sans trop l'aimer. Lire un livre, quoi. Bourdieu dit que la maturité c'est arrêter de parler de livres qu'on n'a pas lu, mais bon j'ai jamais lu Bourdieu non plus.
Je connaissais pas trop, on me l'avait conseillé, ce livre en particulier. Un an et demi plus tard, bon je l'ai pas encore terminé, mais je connais beaucoup plus l'auteur, et j'affirme du haut de mes 25 ans - et sans trop prendre de risques cela dit: Mishima est un des plus grands auteurs de l'histoire contemporaine. C'est un maître de l'esthétique, son écriture est totale, totalement politique. Il est d'ailleurs la preuve la plus flagrante que le style littéraire est intrinsèquement politique, car si la politique c'est l'organisation du pouvoir en société, c'est aussi en même temps une quête vaine de recherche esthétique visant à imposer notre vision du beau. Vivre pour cette quête, c'est cotoyer la grâce, la déchéance, le vrai, le faux, l'ignoble, le beau. C'est s'enfoncer dans la pénombre pour y trouver la lumière qui nous fait défaut. C'est vouloir construire un palais sur des sables mouvants. Et Mishima, c'est un peu tout ça en même temps.
Ou peut être pas, mais c'est ce que j'en perçois.