Tout est dans le titre, aussi court soit-il.
L'art, la créativité pour Kae, comme pour beaucoup de personnes permet aux humains de se connecter.
J'ai lu les premiers paragraphes les uns à la suite des autres, rapidement. Comme un devoir qu'on veut bâcler très vite, une curiosité aboutie histoire de dire "ayé c'est bon je l'ai lu, next".
Mais ça, c'était jusqu'à la phrase qui réveille, disons comme un vers d'eau (krkr) balancé en pleine poire ; "ce qui nous connecte pèse plus lourd que ce qui nous divise".
Et puis toute la puissance que j'avais pu lire dans Écoute la ville tomber est revenue, le style qui percute, les passerelles que crée Kae/Kate entre l'artiste, l'oeuvre et le "lecteur" (au sens contenant qui ne demande qu'à se remplir).
Kae semble remplir son verre alors que la tendance actuelle serait plutôt de le voir aux 4/4 vide, de se gaver d'apathie comme ces pilules qui servent à calmer les nerfs. Iel essaie, iel choisi de nous parler d'art et de connaissance de soi comme remède contre l'apathie et l'amertume.
La littérature et l'art par extension, au service du développement personnel ?
J'devrais me moquer avec ce petit sourire en coin sur la tronche parce que je me crois plus aigri que la norme, mais Kae vient de me passer cette putain de pommade.
Et je vous jure que regarder un ciel gris en observant tous les détails après avoir lu ce dernier livre de Kae Tempest, vaut aussi bien qu'un bain de soleil sur une terrasse.
Pfiou. T'attends quoi minou ?