Le résumé fonctionne bien, il donne envie d'ouvrir le bouquin. Le premier chapitre fonctionne bien, il donne envie de lire le second. Et le second donne envie d'en connaître la fin.
Le lecteur oscille régulièrement entre deux lieux : le Kirghizistan, où une mère et son fils mènent un voyage initiatique, en quête de dialogue et de rédemption individuelle. Bordeaux, où le quotidien accable nos personnages et permet de planter le décor sur une relation mère/fils tendue. Si ce dernier connaît sa fameuse "crise d'adolescence", cela n'en est pas moins vrai pour sa mère qui traverse une crise existentielle et renoue avec un triste passé dans les plaines verdoyantes d'Asie Centrale.
J'ai été séduite par l'écriture de Mauvignier, la première moitié de ce livre et l'histoire contée. J'ai été moins convaincue par les quelques clichés qui jalonnent l'histoire, les bons sentiments scandés en courtes phrases philosophiques et le dénouement ... étonnant ... qui vous laisse les sourcils relevés, le front ridé et la bouche bien fermée, les commissures vers le bas à la façon d'un rappeur américain.