Oui il y a le parti pris de la simplicité dans ce récit. Simplicité des mots délivrant avec justesse les différents états du "je", narrateur tour à tour enfant coupable, puis jeune adulte en quête d'indépendance, ou encore être fragile découvrant, avec un réalisme et un cynisme effrayants, "la maladie" s'emparer de sa personne.
Nathan Filer envoie très fort des coups qui touchent le lecteur direct au cœur.
On peut penser que son expérience d'infirmier psychiatrique l'a beaucoup aidé, à moins que ce ne soit une empathie hors du commun... ou les deux plus simplement. D'une façon comme d'une autre, ce premier roman est une vraie réussite. Un récit à vif, frémissant et d'une justesse remarquable.
Le récit est volontairement déstructuré, répétitif, et très légèrement déroutant. Un plus pour entrer dans la tête de ce héros si particulier.