♫ Musique ♫
Coraline (et non pas Caroline, hein !), vient d’emménager avec ses parents dans une vieille maison loin de tout avec des voisins charmants : deux anciennes actrices dont la date de péremption est largement passée et un voisin qui élève des rats et leur apprend à jouer de la musique. Mais la petite Coraline est touchée par un fléau : l’ennui. Délaissée par ces parents monopolisés par leur travail, la fillette part en exploration et découvre une mystérieuse porte qui donne sur l’autre maison qui est en tout point identique à la sienne mais en mieux…
Neil Gaiman, le papa d’American Gods (pas lu), Neverwhere (pas lu), Stardust (bon ok toujours pas lu mais vu l’adaptation ciné) est devenu une référence incontournable de l’imaginaire. Il fut d’ailleurs largement récompensé pour son court récit de 2002 : Coraline.
Ce conte qui est plus cauchemardesque que conte de fée entraine Coraline dans un monde parallèle et nous traine bien malgré nous dans nos peurs enfantines. Cette fable se construit sur le même schéma qu’Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll, ce qui lui est souvent reproché d’ailleurs. La gamine passe par une porte pour aller dans l’autre monde, le puits qui ne se finit jamais, le rêve devenant cauchemar, et y a un putain de chat ! Bon, le petit Neil dément toute ressemblance avec cette œuvre et soutient qu’il s’est inspiré du poème La Belle Dame sans Merci de John Keats… Mouais… J’y crois pas trop mais bon !
Le roman est au final assez court (la preuve je l’ai lu) avec à peine 150 pages écrit gros comme quand tu écrivais ton devoir de Français et qu’il te fallait au moins 2 pages. C’est pourquoi au départ, j’ai vraiment cru que c’était un livre pour enfants. Euh… Oui mais non. Même s’il est court, se lit relativement vite, certains passages m’ont largement fait flippée (Fragile ? Moi ? Naaaann !)
Même si c’est un conte intemporel qui peut se lire à tous les âges, je ne laisserais pas ce petit bouquin à des enfants trop jeunes, qui vont pas dormir pendant plusieurs nuits après avoir rencontré l’autre mère.
L’atmosphère sombre et parfois même macabre m’a relativement fait frissonner et sursauter lorsque ma mère est rentré sans prévenir dans la pièce (le fait qu’elle ressemble plus à l’autre mère doit y être pour quelque chose, mais bon). Après on ne flippe pas à chaque page, certains passages ont même réussi à me rendre presque empathique pour l’héroïne principale. En effet, on se reconnaît facilement en elle, en nous remémorant notre enfance où nos parents nous délaissaient par moments car ils n’avaient pas 100% de leur temps à nous consacrer, et sur ce coup je ne peux pas en vouloir à la mienne car j’étais une casse couille de première ! Comment ça « ça n’a pas changé » ? Non, mais je t’emmerde !
Coraline est au final un conte cauchemardesque qui nous replongera en enfance à côtoyer nos peurs et nos doutes. Mais surtout ne pas oublier ce que disait G. K. Chesterton
Si les contes de fées sont plus vrais que vrais, ce n’est pas parce
qu’ils disent que les dragons existent, mais parce qu’ils disent que
les dragons peuvent être vaincus.