De Nothomb je ne connaissais que Stupeur et tremblements que j'avais adoré. J'ai donc décidé de lire Cosmétique de l'ennemi qui est réputé comme un de ses meilleurs. Finalement j'en ressort déçu.
L'histoire commençait bien, mais j'avais déjà flairé le premier twist (ce qui n'est jamais bon signe) et le deuxième, bien que moins prévisible, a quand même été exploité ailleurs, et en mieux. En plus il s'agit du déroulement tout à fait logique du scénario, ça n'a vraiment rien du grand retournement qui reste en tête pendant plusieurs jours. Nothomb aurait dû, à mon sens, laisser une fin ouverte qui aurait permis au lecteur de se faire son avis et de ne pas rester sur une sensation de vide. Le livre à quand même de qualités, les dialogues sont remplis de répliques acides assez jubilatoires et l'auteure arrive bien à faire ressortir tout le glauque de certaines scènes, même si les quelques références aux philosophes sont vraiment artificielles.
Dans l'ensemble c'est pas mauvais ni honteux, mais on a vu mieux, que ça soit de Nothomb ou dans le genre en général.