T'as un beau titre tu sais ?
"La satisfaction protège même d'un rhume. - Une femme qui se sait bien habillée a-t-elle jamais pris froid ? - (et ce, même à peine vêtue ?)"
Il fallait que je lise Nietzsche pour comprendre comment font les femelles pour porter des jupes ou des robes avec décolleté plongeant en hiver. Je pensais naïvement que c'était cause de leur graisse qu'elles cherchent toujours à perdre et qui les protégeait, mais non, c'était la satisfaction, j'aurai dû y penser plutôt.
Ce que j'adore avec Nietzsche c'est que souvent c'est très court, ça se lit très vite et c'est radical comme il faut, bref tout ce que j'aime. Il va à l'essentiel. Il propose une vision du monde assez éloignée de ce que l'on pourrait défendre maintenant. On y retrouve une bonne dose d'égo, ce qui me plaît bien, mais c'est surtout beau à lire, j'ai particulièrement aimé le passage avec ses maximes, une petite phrase qui prête à réfléchir et qui veut dire quelque chose. Je trouve ça plus intéressant que la partie où il taille les auteurs qu'il n'aime pas, surtout parce que je ne les connais pas tous et du coup je n'ai pas d'avis sur la question. Mais aussi sans trop de honte, j'aime Rousseau, je comprends les reproches de Nietzsche, cependant le côté humain de ce que Rousseau peut décrire dans l'égalité me parle malgré tout.
En somme c'est un petit livre (par la taille), avec pas mal de contenu, d'idées, j'ai l'impression que c'est un peu une synthèse de ses autres bouquins, enfin ça y parle de littérature, de religion, de Platon… de concepts.
Et quelque part je trouve ça touchant lorsqu'il dit, sans doute pour lui, que certains hommes sont seuls car au-dessus du lot (c'est pas exactement ça, mais c'est l'idée). On sent qu'il a malgré tout dû "un peu" souffrir, c'est comme s'il sortait un peu de sa carapace.
En tous cas c'est un auteur que j'adore lire, il y a toujours quelque chose d'intéressant à en tirer et en plus souvent je suis en accord avec ce qu'il raconte, ce qui m'évite de me taper la tête contre les murs.
Après d'autres de ses bouquins m'ont plus marqués comme Humain trop humain ou éventuellement Zarathoustra, mais ça reste palpitant.