Depuis l’école des sorciers de J.K. Rowling, la littérature jeunesse est riche de ces écoles exceptionnelles pour héros particuliers. Si toutes ne sont pas à la hauteur d’Hogwarts, Crookhaven s’en sort à merveille dans ce que la création de son univers apporte d’original : école secrète à laquelle on se rend en train, cours du crime en tout genre, professeurs loufoques, classe d’appartenance, coupe des escrocs ou encore rivalité entre Héritiers et Méritants.
Gabriel Avery est un héros attachant ; expert pickpocket au grand cœur, il ne vole que ce dont il a besoin pour les nourrir sa grand-mère et lui. Une qualité qui lui permet d’être repéré et invité à rejoindre l’école des voleurs où il espère bien trouver sa place.
Entre dissimulation et faux-semblants, il ne sait pas toujours sur quel pied danser et comprend rapidement qu’il n’est pas là par hasard. Toutes ces interrogations prennent naissance dans le mystère de ses origines qui deviennent rapidement l’élément central du récit, Gabriel se lançant à la recherche de ses parents dont il ignore tout.
Mais ce sont ces capacités d’observation qui lui permettent de choisir des amis et alliés de qualité : Ade et Ede, jumeaux hackers de génie ; Pénélope, fille du directeur et brillante contrefactrice ; Amira, excellente « traceuse », elle amène une culture et une religion bien peu mises en avant dans la littérature fantastique. Posé et réfléchi, doué d’une mémoire absolue, il est un excellent stratège, conscient que l’union fait la force.
Crookhaven – L’école des voleurs est un premier tome immersif qui pose les bases d’un récit fantastique plein de promesses. J.J. Arcano a su créer un univers intéressant et original, bien que fortement inspiré par celui d’Harry Potter. Il parvient à nous tenir en haleine d’un bout à l’autre et à maintenir en suspens suffisamment de questions pour nous donner envie de lire la suite, que je ne manquerai pas de me procurer rapidement.