Episodes of King : Chapter One - The evil dog.
Youhou mon premier King ! Comment mieux fêter ça que par l'écriture d'une critique hein ? Débutons les péripéties Kingienne par "Cujo".
Pas la peine de s'étaler sur le synopsis, vous l'avez compris, Cujo, le bon toutou dont il est question va devenir un vilain, très vilain chien.
Au fil des pages le bougre dérive et sombre dans une folie meurtrière que personne n'attendait, sauf le lecteur bien sûr ! L'évolution du comportement de Cujo est d'ailleurs excellente. On sait que tôt ou tard, tard en l'occurrence, il va se passer quelque chose de grave. On sait que le chien va passer à l'acte de la plus mauvaise des manières. MAIS, un gros mais pour commencer qui justifie en majeure partie la note ; dés que la pression est palpable, que le suspense atteint son paroxysme, King, nous lâche... et retourne sur des faits moins intéressants. Jolie concoction d'ascenseur émotionnel accompagné d'une touche d'implication de personnages (émotionnellement du moins) dans l'horreur qui va suivre.
"UNE LUTTE TRAGIQUE DANS LE MAINE OPPOSE UNE MÈRE ET UN SAINT-BERNARD MEURTRIER"
Et oui, l'intrigue se noue petit à petit, c'en est même long, très long... Un cadre de malchance s'installe progressivement autour de Dona, la malheureuse candidate qui va devoir affronter la bête. Oui, il est question de malchance ou plutôt de destin, de malédiction qui sait ? King écarte un à un les protagonistes qui pourront éventuellement prêter main forte à la belle et se joue régulièrement de nous, nous laissant penser que le calvaire de la jeune femme va enfin prendre fin alors qu'il n'en est rien. On veut tellement qu'elle s'en sorte malgré l'image que l'auteur nous en a donné au début, tellement !
On lit la première centaine de pages en espérant par moment qu'il se passe enfin quelque chose... Et non. On enchaîne sur la centaine suivante sans trop y croire mais en gardant tout de même l'espoir qu'il finirait bien tôt ou tard par passer à l'action ce maudit clébard, tabernacle ?! Le moment tant attendu arrive enfin et mesdemoiselles, mesdames, messieurs, ces pages sont à savourer. Les pages décrivant le véritable siège établit par Cujo sont à dévorer. Terminé les passages où on pouvait allègrement s'arrêter là pour reprendre demain. J'en ai d'ailleurs fait les frais. Page 334, maudite page 334. Alors que je comptais "m'arrêter là" pour la enième fois, celle-ci est venu tout chambouler. La tension est à son comble, on assiste à un tournant dans le combat qui oppose la bête à la jeune femme éplorée. Les pages suivantes sont passionnantes... Du moins avant de retomber sur un gros plat dont on aimerait se passer. Puis ça repart pour le final, sublime final avec une fin qui, j'avoue, m'a quelque peu surpris.
Bref, Cujo c'était cool quand ça parlait de Cujo ! C'était captivant par moment, par moment seulement. Le reste ba... Ok ça fait retomber la pression tout ça, tout ça... Mais j'avais pas envie qu'elle retombe moi !
PS : Je ne regarderai plus jamais Beethoven de la même façon...