Lorsque les GAFA(M), entreprises stars de la technologie de la communication commencent à se sentir à l’étroit dans leur Silicon Valley et que leur liberté d’action se trouve menacée par des lois ou autres mesures de rétorsion veillant à réguler leur fonctionnement, quoi de plus ‘naturel’ que de vouloir s’implanter dans un pays plus permissif surtout après en avoir pris le contrôle.
L’idée de départ qu’on aurait pu trouver farfelue il y a peu prend une autre tournure depuis que l’on assiste à des coterie aussi improbable que celle de Trump-Musk. Bien sûr, affirmer ses velléités expansionnistes et les mettre en œuvre sont deux choses différentes. Quant à les réussir c’est autre chose encore même si on s’entoure d’une équipe de pros (ou présentés comme tels). Même si l’ouvrage est habilement monté et la trame astucieusement construite, il ne suffit pas de quelques pétards, de fake news et l’assistance de l’IA pour faire vaciller le trône d’un sultan – et on serait tenté de dire tant mieux-
A l’image de ses barbouses version Austin Power/Johnny English qui ratent leur mission par manque de préparation et trop de précipitation, l’auteur rate la sienne par manque de crédibilité. Mais de peu, de fort peu. Le roman tendait vers le bon, on le humait, on le pressentait, on l’espérait mais on a énormément de mal à entrer dans cette histoire où finalement rien n’est à prendre au sérieux. Et même si l’auteur en postface nous précise : « chaque brique de cet édifice de fiction appartient à la réalité » Il n’est pas parvenu à construire un mur qui l’épargne.
Reste une jolie carte postale d’un petit Etat peu connu où je n’irai de toute façon pas passer mes prochaines vacances.