Récit très personnel de Céline, où on le retrouve au terme de sa vie à Meudon, exerçant par vocation encore la médecine. Assailli constamment par ses fantômes, il frôle en permanence le délire... ses réminiscences nous entrainent alors à Sigmaringen, dernier lieu de la Collaboration... où il fût également entrainé. Dans ce château baroque du sud de l'Allemagne, transformé en refuge des apparatchiks vichyssois, l'écrivain nous décrit un microcosme en déliquescence, comme une vaste pièce de théâtre loufoque, où les comédiens, en plein déni de réalité, tentent de conserver les apparences........
Le verbe est cru, la situation désespérée, les acteurs inéluctablement sursitaires....!