Da Vinci Code, d'un point de vue strictement littéraire, vaut 1, ou 2.
Pourquoi diable alors doubler, voire, soyons fous, quadrupler cette note? Car une oeuvre ne se juge pas totalement sur son contenu propre, mais aussi bel et bien sur son contexte, son impact ainsi que son "hype". Ainsi en lui attribuant ce 4, je tiens surtout à féliciter dan brown, qui bien évidemment sait qu'il n'écrit que de la merde, mais qui a la capacité de la transformer en millions de dollars.
L'exercice est difficile, surtout rendu à ce point là de médiocrité, c'est pourquoi il faut le saluer.Piètre (le mot est faible) écrivain, mais fin mathématicien, dan brown intelligent, car son postulat de départ - qui est d'écrire un roman pour les masses et qui se vendra - est parfaitement concrétisé dans son oeuvre, grâce à une ingénieuse combinaison d'éléments réels, mystiques, de personnages simples et peu nombreux (5 dans le da vinci code), de références obscures, de situations à suspens ridicules.
Mais cela ne serait rien sans le génie qu'a M. Brown de prendre son lecteur par la main, en adoptant une écriture très pauvre, des chapitres de 10 pages maximum, et le constant rappel que celui ci est sur le point de faire une immense découverte qui remettra en question le fondement de l'humanité. Et Dan Brown débecte tellement de billevesées (code dans la joconde, nombre d'or, secret des banques suisses...) qu'il parvient à noyer le lecteur, qui dès lors ne cesse d'essayer de distinguer le vrai du faux en se croyant intelligent, qui se questionne, en parle à ses amis, qui à leur tour en parle à leurs proches, etc...
Roman viral à l'extrême, blockbuster de génie, the da vinci code est ainsi une machine à sous des plus huilées de ce début de siècle, touchant ceux de 7 ans (aucun pedigree culturel n'étant requis pour la lecture) à 77 ans