Chien Blanc n'est qu'un livre parmi tous ceux qui permettent d'affirmer le génie de romain gary.
Admirable peinture de l'Amérique, Chien Blanc nous prend par les couilles (n'ayons pas peur des mots) et nous entraîne dans un tableau d'un cynisme rare, nous forçant violemment à contempler les yeux dans les yeux la déperdition imperceptible mais pourtant inhérente à la nature humaine.
La description du clivage entre noirs et blancs n'a qu'un seul objectif, démontrer que la folie et la haine envers son prochain rend effroyable n'importe qui, et que l'homme entraîne la Nature entière dans sa chute, même le chien qui est symboliquement son meilleur ami. Gary nous oblige à regarder l'abysse les yeux grands ouverts, et, ce qui est encore plus terrifiant, ne considère aucun remède à cette corruption de l'âme. Cette absence de solutions est d'ailleurs parfaitement illustrée par la fin du roman, effroyable, qui démontre bien que tout ça ne s'arrêtera jamais, et qu'une âme viciée par la haine ne peut être sauvée
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