L'écrivain français Romain Gary -vivant à Los Angeles à ce moment-là- est en couple avec l'actrice Jean Seberg, lorsque leur chien revient un jour avec un compagnon.
Le couple adopte donc le nouveau venu avec plaisir.
Baptisé "Batka" (signifiant "petit Père" en Russe), ce Berger Allemand parait adorable et bien élevé. mais il apparait bientôt que "Batka" -un chien ayant appartenu à la brigade canine policière d'Alabama- a été dressé à attaquer les gens de couleur à vue.
Étant donné que Jean Seberg était une activiste pour les Droits des Afro-Américains, Gary décida d'ériger "Batka" en symbole du racisme anti-noirs qui sévissaient encore, à cette époque.
Il décida donc de confier le chien "malade" à un dresseur noir -travaillant dans une réserve animale- pour inverser le dressage de "Batka".
Keys réussit dans la mesure où le chien avait appris à ne plus craindre les Noirs...mais à craindre les Blancs...
"White Dog" deviendra "Black Dog" -Romain Gary en fit les frais et se fit attaquer par "Batka" qui mourra quelques heures plus tard...
Gary -avec cette mésaventure- décida donc d'en tirer un ouvrage en 1969.
"Chien Blanc" replace l'histoire de "Bakta" en fond d'un plaidoyer contre la ségrégation aux USA, de l'activisme forcené de sa petite-amie aux évolutions des mœurs révolutionnaires en France, lors des évènements de 68.
Le romancier se plait à épingler les travers des Blancs voulant se donner une bonne conscience, mais aussi la dérive des activistes Noirs qui non seulement joue la même partition que ceux qu'ils exècrent -les suprématistes Blancs- mais dont une poignée profite aussi des mannes financières des "gentils Blancs"...
Sans mauvais jeu de mots, rien n'est ni noir ni blanc dans ce récit versant dans une certaine ironie...
Malgré ces qualités, le livre de Romain Gary se disperse un peu trop et la lecture en devient parfois fastidieuse, voire ennuyeuse à de rares moments.
Chien Blanc (titre original, puisque paru d'abord en langue française) sort en 1970 et devint un best-seller aux USA..