Merci petit Jésus, j'ai enfin terminé ce bouquin. Cette première phrase en dit long sur mon ressenti.
Non pas que ce soit mauvais: c'est bien écrit, bien construit, réaliste. Mais je suis totalement passée à côté. A mes yeux, ça manquait terriblement d'âme. Je ne suis jamais parvenue à me mettre dans la peau des personnages ou à simplement compatir avec eux. Dalva me semblait presque hors du monde, peu ou pas affectée par les événements qui l'entouraient (à quelques rares exceptions près), éthérée, absente, souvent trop lyrique à mon goût. Quant à Michael, n'en parlons pas: un intellectuel alcoolique et pathétique, mal taillé pour la vie, en permanence à côté de la plaque.
Au fond, ça racontait quoi, "Dalva"? Le fragment de vie d'une arrière-petite-fille descendante de sioux (soit 1/8e de sang indien) qui accepte de confier les journaux de son arrière-grand-père à un historien universitaire instable dont c'est la dernière chance de briller. A part ça, il ne se passe rien, ou pas grand-chose. Dalva fait le point sur sa vie, rentre dans sa région natale, décide d'y rester pour de bon et de lâcher un peu les fantômes qui la hantent. Michael a des révélations sur sa vie et ce qu'il en a fait. On entend le vent, les coyotes, les oies. On fait de belles ballades à cheval. On se baigne, on regarde les oiseaux. Voilà, voilà, voilà.
Je me suis ennuyée, j'ai failli zapper certaines descriptions qui s'étendent sur plusieurs pages, et jamais je ne me suis sentie touchée. Pourtant, il y avait matière, puisque le thème m'intéressait beaucoup. En refermant le livre, je me suis dit "Et alors?". Tout ça pour ça?
A lire si vous avez du courage, si vous aimez les longues introspections et que les grandes descriptions de paysages ne vous rebutent pas.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Lus en 2013