Un court texte, qui revient sur les quelques semaines qu'ont représenté ce que les médias ont appelé : "L'affaire Meurice".
Il est intéressant de voir retracer par le premier intéressé le cours des événements, depuis la diffusion de sa chronique, à son renvoi par Radio France, en passant par se convocation par la police judiciaire et son passage en jugement.
Certaines séquences sont lunaires, notamment celle de l'interrogatoire par la police, qui relève de l'absurde consommé. J'ai beaucoup ricané (le bougre sait écrire), mais en réalité, ce récit m'a également consterné. Le niveau de servilité des dirigeants de Radio France et des différents médias ne fait que souligner à quel point la parole hors cadre néo-libérale / cadrage gouvernemental est contrainte et empêchée.
Le plus navrant restant dans cette affaire que finalement, sans qu'il y ait eu de pression directe sur Radio France, la direction (qui roule pour Macron, inutile de se mentir), a cédé à un lobbying d'extrême droite, par peur du quand dira-t-on (alors même que la blague n'a fait parler que sur les chaînes d'extrême-droite et au sein de la classe médiatique), et par opportunisme, trop heureuse d'avoir enfin un prétexte pour dégager un bouffon qui ne fait pas rire le roi, pour faire écho à un autre titre de Guillaume Meurice.
Je ne suis pas un immense fan de Guillaume Meurice, je ne trouve même pas que son humour radiophonique soit particulièrement transgressif ou subversif, mais c'est visiblement encore trop pour certains...
On dit souvent qu'on a les dirigeants qu'on mérite. Je sais pas vous, mais personnellement, j'ai rien fait pour mériter ça.
Force à Guillaume Meurice ! Et force à celleux qui luttent pour qu'on sorte un jour de ce système de merde !