Dans la rue où vit celle que j'aime par Aunbrey
Premier roman de Mary Higgins Clark que je lis. Je reconnais qu'il était temps que je découvre cette auteur qu'on n'a même plus besoin de présenter. Je trouve que quand la neige commence à tomber, c'est le moment parfait pour se lire un roman policier.
Si je devais résumer mon impression après la lecture de Dans la rue où vit celle que j'aime, je dirais qu'il est bien mais qu'il n'est pas vraiment marquant non plus. J'ai passé un très bon moment en le lisant, j'ai eu du mal à arrêter parce que l'histoire était prenante et que je me posais plein de questions (en soi, c'est le rôle d'un roman policier) mais j'ai eu la sensation de lire un roman du même acabit que ceux de Nora Roberts. Enquête policière, cadre vraiment agréable et un début de romance qu'on essaye d'imposer au lecteur. J'y ai totalement adhéré parce que c'est typiquement le genre de choses que j'aime, mais quand même, ça m'a laissé une impression de « déjà-lu ». Ça ne m'a absolument pas empêchée d'apprécier l'histoire qui se déroulait et se créait sous mes yeux. J'ai particulièrement aimé que le personnage principal, Emily Graham, fasse des recherches sur ce qu'il s'était passé en 1890. Ça l'a plongée dans cette époque alors qu'elle se documentait et donc, par extension, le lecteur « suit le mouvement » et se retrouve lui-même propulsé à la fin du 19ème siècle. Sans difficulté, on l'imagine tourner délicatement les vieilles pages des journaux intimes, on l'imagine prendre des notes de ce qu'elle lit. Et le retour au temps de narration se fait au rythme de l'enquête des inspecteurs. L'auteur nous met sur des pistes pour que l'on en vienne à soupçonner et suspecter qui est le meurtrier et qui se croit être la réincarnation du meurtrier des années 1890. Comme bien souvent dans ce genre de petite ville où les ragots vont bon train et où tout se sait très rapidement, chaque personne a quelque chose à cacher. Un passé, des actions présentes et perçues étranges par les autres membres de la communauté ou encore des intentions mortelles. Au fur et à mesure de la lecture, on voit nos suppositions se confirmer ou au contraire, être écartées pour être remplacées par d'autres théories. On en vient à être suspicieux envers tout le monde, ce qui est le but recherché par l'auteur.
Néanmoins, j'avoue ne pas avoir été tellement surprise par l'identité du meurtrier. Je m'y attendais probablement même si je ne voulais pas l'admettre. Ce que j'aime par dessus tout, c'est connaître les motivations pour avoir commis de tels actes. C'est là que toute la lumière se fait et c'est à ce moment que l'affaire est résolue. C'est en comprenant les agissements de chacun que tous les éléments du puzzle se mettent en place. Ça ne paraît pas évident mais ça donne des explications à ce qu'il s'est passé.
La fin m'a faite sourire. Pas parce que c'est amusant mais plutôt parce que l'auteur a voulu nous laisser une petite pointe de suspense pour clore l'histoire. Ça n'a pour intention que de laisser le doute persister.
En conclusion, mon premier Mary Higgins Clark fut plaisant à lire. Ce ne fut peut-être pas haletant au point de mettre tous mes sens en alerte mais ce fut suffisamment prenant pour m'inciter à continuer ma lecture dès que l'instant se présentait.